Sommaire :

Un climat scolaire jugé positif

Les personnels de l’éducation prioritaire plus exposés à la violence

Des violences majoritairement verbales

Une appréhension face au travail 

Des cas de harcèlement et de mise à l’écart 

La formation et la préparation au métier, des enjeux clés

Des pistes d’action

Un climat scolaire jugé positif

Plus de 6 répondants sur 10 ont une perception positive du climat scolaire. Comme le souligne Eric Debarbieux, « le climat scolaire reste plutôt bon. Notre école n’est pas à feu et à sang, malgré les discours qui sont parfois tenus ». Toutefois cette perception varie selon le type d’établissement et le statut des personnels.

 Source : Ministère de l’Education nationale

Les personnels de direction (PERDIR) ont une vision nettement plus positive du climat scolaire que les enseignants : seuls 6,4% des PERDIR évoquent un climat scolaire négatif contre 30% des enseignants.

 

Les personnels de l’éducation prioritaire plus exposés à la violence

82,4% des répondants se sentent respectés par les élèves. Les personnels de collèges et lycées de ZUS (zones urbaines sensibles) sont deux fois plus exposés à la violence que les autres personnels. Selon Eric Debarbieux, « la violence est marquée par les inégalités sociales ».

 Source : Ministère de l’Education nationale

Des violences majoritairement verbales

De la rentrée scolaire 2012 au 24 février 2013, la victimation* des personnels du second degré a été essentiellement constituée de violences verbales et symboliques :
* Fait d’avoir subi une atteinte, matérielle, corporelle ou psychique et d’en être conscient.

Source : Ministère de l’Education nationale

Pour Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, « il est important de faire le lien entre la connaissance et l’action afin de mettre en œuvre des actions de court terme, comme la formation des Assistants de Prévention et de Sécurité (APS) qui va être pérennisée, mais aussi des actions de moyen et long terme ».

 

Des cas de harcèlement et de mise à l’écart

Source : Ministère de l’Education nationale

 

 

Une appréhension face au travail

Près de 22% des personnels ressentent une appréhension avant de prendre leur service. Ils lient cette appréhension à :

  • la répétition des micro-violences et incivilités (pour 32,4% des répondants)
  • la relation aux élèves (pour 28,4% des répondants)
  • la relation à la direction (pour 15,4% d’entre eux).

Cette appréhension concerne surtout les personnels exerçant en ZUS (28,4% d’entre eux la souligne) et les enseignants des classes spécialisées (29,1% d’entre eux l’évoquent). 

 

 

La formation et la préparation au métier, des enjeux clés

Seuls 40,71% des répondants estiment avoir été bien ou plutôt bien préparés à leur métier.

Source : Ministère de l’Education nationale

Les personnels qui s’estiment les moins bien formés sont les AVS (assistants de vie scolaire), à hauteur de 69%, et les AED (assistants d’éducation) pour 74,5%. Un nombre non-négligeable de répondants envisage de quitter le métier : 29,6% disent l’envisager souvent ou très souvent.

 

Des pistes d’action

Lors de la conférence de presse de présentation des résultats de l’étude, Vincent Peillon a précisé que « des pistes d’action se dégageaient de cette enquête concernant la formation des enseignants, le travail en équipe » ou encore « un meilleur maillage de notre réseau d’alerte et d’accompagnement des victimes ».

Eric Debarbieux a également insisté sur l’enjeu de formation. Selon lui, « protéger les personnels, c’est d’abord les professionnaliserUn nouveau pas est engagé dans l’Education nationale : la prise en compte du bien-être des personnels ». En tant que partenaire du Ministère de l’Education nationale, la Fédération des Autonomes de Solidarité va être associée à la remise à plat de la formation initiale et continue des personnels de l’éducation. 

Pour consulter l’intégralité de l’étude