L’éducation civique grandeur nature

« Le Parlement des enfants permet aux citoyens de demain de découvrir les règles du vivre ensemble (..). Je souhaite que l’expérience que vous avez vécue cette année demeure longtemps dans vos mémoires », a souligné Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale. Le Parlement des enfants s’inscrit en effet dans un processus démocratique de plusieurs mois. Après candidature, une classe de CM2 est désignée dans chaque circonscription par les services de l’Éducation nationale. Chacune d’entre elles élit un élève qui sera le délégué junior de la circonscription lors du Parlement des enfants.

En parallèle, les classes rédigent une proposition de loi, la thématique de l’édition 2013 portait sur la devise républicaine « liberté, égalité, fraternité ». La sélection des projets de loi s’est ensuite faite au niveau académique, puis à l’échelle nationale. Durant le mois de mai, les classes ont débattu et choisi la proposition de loi pour laquelle leur délégué junior a voté le jour J. Suivez dans le diaporama photo cette phase de préparation avec les CM2 de l’école Lucien Cingal de Moult (14) !

 

Les projets de loi proposés

Quatre projets de loi ont été soumis au vote du Parlement des enfants. Ils avaient pour objectif de :

  • rompre l’isolement des aînés (projet de loi n°1) ;
  • assurer la représentation des enfants au sein de l’école (projet de loi n°2) ;
  • sensibiliser les élèves à l’égalité filles-garçons (projet de loi n°4) ;
  • prévenir les faits de violence et de discrimination au sein des établissements scolaires et aider les élèves qui en sont victimes (projet de loi n°3).

Cette dernière proposition de loi, proposée par une classe de Tubuai (îles australes de Polynésie française) a été adoptée par le Parlement des enfants avec 269 voix. Elle contient trois articles :

  • mettre en place une journée nationale et européenne de lutte contre la violence et toutes les formes de discrimination dans les établissements scolaires ;
  • faire déclarer « grande cause nationale » par le Premier ministre la lutte contre les discriminations et la violence en milieu scolaire ;
  • créer dans chaque département une cellule d’écoute contre les discriminations destinée aux élèves.

Un vote contre la violence et les discriminations

« La proposition de loi de ma classe traite de la violence scolaire, un sujet universel et plus que jamais d’actualité. Des cas isolés se sont produits dans tous les pays du monde, dans les écoles, mais aussi hors du milieu scolaire. Ces événements ont attristé des familles, des classes et des communes », a déploré Laurent Peretti lors de la présentation du projet de loi représentant la Polynésie française.

Ce vote traduit une préoccupation forte des élèves et trouve un écho dans la politique du ministère de l’Éducation nationale : « La prévention des faits de violence et de discrimination est l’une des préoccupations majeures du ministère de l’Éducation nationale afin que dans vos écoles, plus tard dans vos collèges et dans vos lycées, vous ayez la sérénité nécessaire », a souligné Vincent Peillon. Les préoccupations soulevées par les élèves de CM2 sont par ailleurs en lien étroit avec l’action des ASL : œuvrer pour un climat scolaire plus favorable.

Dans le cadre de la convention qui lie les Autonomes de Solidarité Laïques (ASL) et leur Fédération au ministère de l’Education nationale, les ASL prennent part à plusieurs dispositifs visant à apaiser le climat scolaire. Les ASL ont notamment participé à la formation des APS (assistants de prévention et de sécurité). A l’appui de leur réseau d’avocats-conseil, elles travaillent sur les futurs modules de formation initiale et continue des personnels de l’éducation (cliquez ici pour en savoir plus).