Le protocole national sur l’organisation des soins et des urgences dans les écoles et les établissements publics locaux d’enseignement (EPLE), publié au BOEN n°1 du 6 janvier 2000, définit les modalités à mettre en oeuvre pour assurer les premiers soins et administrer les traitements des élèves sur prescription médicale. Certains points nécessitent cependant une plus grande vigilance de la part des directeurs d’école.

Le protocole d’urgence

Il revient au directeur d’école de mettre en place une organisation qui réponde au mieux aux besoins des élèves et des personnels de son école face à un accident corporel. Il peut s’appuyer sur l’avis technique des infirmières et des médecins scolaires, notamment pour la mise en place de la pharmacie de l’école. Dans tous les cas, cette organisation, définie en début d’année scolaire, sera inscrite au règlement intérieur de l’école et portée à la connaissance du conseil d’école et des parents. S’y ajoutent les exercices d’évacuation, de confinement et la mise en œuvre des PAI au regard du protocole d’urgence.

Le dispositif de sécurité

Yvette Corbineau, conseillère technique infirmière à l’Inspection Académique du Calvados attire l’attention sur un certain nombre de points à respecter. Le protocole d’urgence doit être affiché dans l’école. Les numéros de téléphones utiles doivent également être affichés et accessibles à tous, y compris aux élèves. Elle souligne également l’importance de la trousse de secours pour les secours et de la pharmacie, qui doit être conservée dans une armoire et vérifiée régulièrement. Les gants jetables sont obligatoires pour tous les soins et la pharmacie doit contenir des compresses et pansements, du savon liquide, du désinfectant, de l’arnica, du sérum physiologique, une paire de ciseaux, une pince à échardes, une couverture isothermique et un thermomètre frontal.

La formation aux premiers secours

Dernier point de vigilance, la formation des enseignants aux gestes de premiers secours. Si les jeunes enseignants ont pu bénéficier d’une formation au cours de leurs études à l’IUFM, les enseignants les plus anciens ne sont pas tous titulaires de la formation Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1). « Cet effort doit être poursuivi », estime Yvette Corbineau, qui souhaite continuer la formation des enseignants dans le cadre d’un dispositif « Apprendre à porter secours » qui permettrait aux enseignants de former eux-mêmes les élèves.