Quatre représentants de l’association marocaine étaient conviés à Paris pour signer la version arabe de la charte de partenariat qui lie désormais les deux organisations. La signature de la version française avait eu lieu le 30 janvier dernier à Marrakech. Roger Crucq, président de la Fédération des Autonomes de Solidarité et Abdeljalil Bahaddou, représentant du président de la SUM, Mohammed Sektaoui, reviennent sur les points communs qui les rapprochent désormais.

Quelles sont les problématiques que partagent sur le terrain les ASL et les sections régionales de la SUM ?

Roger Crucq : Les questions que se posent nos collègues marocains sont similaires aux nôtres. Les enseignants y rencontrent les mêmes difficultés à gérer leurs classes face à un public d’élèves qui a évolué depuis 25 ans. Les enseignants ne trouvent plus dans leur métier la reconnaissance due à quelqu’un qui apporte le savoir. Sur ces thématiques, nous espérons pouvoir nous apporter mutuellement nos réflexions communes. Du côté des structures militantes, la Fédération des Autonomes de Solidarité a développé des compétences techniques de gestion des organisations dont elle espère faire profiter la SUM.

Comment démarre le jumelage que vous officialisez aujourd’hui ?

Mohammed Sektaoui : Sur des chapeaux de roue ! La plupart de nos bureaux régionaux sont jumelés avec les Autonomes de Solidarité Laïques, et certains de nos bureaux provinciaux ou préfectoraux ont déjà franchi le pas. Nous sommes actuellement en plein renouvellement des équipes militantes, mais celles-ci se verront confier le projet dès la fin des élections. Nous avons déjà rédigé une note commune qui sera publiée à la rentrée. Enfin, nous avons convié la FAS à se joindre à nous à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Enseignant, qui aura lieu le 5 octobre prochain.

Et du côté de la FAS ?

Roger Crucq : Nous envisageons de mener une réflexion commune sur le rôle de l’avocat-conseil dans les deux organisations. Cela pourrait prendre la forme d’une rencontre entre le bâtonnier du barreau de Marrakech et l’ancien bâtonnier du barreau d’Amiens, Me Francis Lec, qui est aussi avocat-conseil de la Fédération. Nous avons avant tout envie de construire des choses ensemble et de nous cultiver, afin de mieux nous connaître les uns les autres.

Comment la SUM compte-t-elle y contribuer ?

Mohammed Sektaoui : À l’issue des élections militantes, notre principal objectif est de former les équipes qui vont prendre les affaires régionales en main. Les militants des Autonomes de Solidarité Laïques vont conforter nos militants dans les régions marocaines en les accompagnant dans leur action. Leur expérience sur le terrain va leur être précieuse.

La SUM en quelques chiffres :

  • Création de la première Autonome de Solidarité Laïque marocaine : 1933
  • Création de la SUM : 1963
  • 71 000 adhérents
  • 107 avocats-conseils
  • 7 000 correspondants

Des valeurs communes

Les Autonomes de Solidarité Laïques et la Solidarité Universitaire Marocaine partagent et revendiquent des valeurs communes : la fraternité et la solidarité. Par leurs actions militantes, les deux organisations visent les mêmes objectifs : faire que les métiers de l’éducation restent des métiers merveilleux que l’on exerce avec passion, parce qu’ils contribuent à la transmission des savoirs. Convaincus qu’elles doivent continuer à se battre, chaque jour, pour le maintien d’une école de qualité, les Autonomes de Solidarité Laïques et la Solidarité Universitaire Marocaine consacrent une grande part de leur énergie à défendre et protéger les personnels.