La possibilité demeure de le scolariser dans une classe spéciale ou dans un établissement médico-social et la loi désigne clairement l’Education Nationale comme garante de la continuité du parcours scolaire de l’enfant, charge qui pesait jusqu’à présent surtout sur les parents.

Le parcours scolaire de cet enfant sera précisé par un décret du 30 décembre 2005 et repose sur une équipe pluridisciplinaire qui va élaborer un projet personnalisé de scolarisation. Au cœur de ce dispositif une commission des droits et de l’autonomie se prononce sur l’orientation et apparaît comme une sorte de structure d’appel des décisions qui pourraient être prises.

Enfin une équipe de suivi de la scolarisation, qui comprend l’élève, les parents et tous les intervenants concernés dont les enseignants, veille à la mise en œuvre du projet. Cette équipe est en particulier animée par un enseignant référent, chargé de suivre l’enfant tout au long de sa scolarité et d’assurer le lien avec la famille.

Le défi est redoutable puisqu’en 2005-2006 les établissements scolaires ont accueilli 151 500 élèves handicapés. 40,66 % des enfants étaient scolarisés dans les classes ordinaires dans le premier degré, et 70,61 % dans le second degré. Bien évidemment les conséquences de cette loi si elle était rigoureusement appliquée devraient vider en partie les établissements médico-éducatifs de leurs effectifs, étant entendu qu’ils représentaient près de 32 % des élèves handicapés dans le 1er degré, et 13 % dans le 2nd degré.

Les médecins ont joué un rôle important pour l’éducabilité des enfants handicapés mentaux en particulier. Ils considèrent à juste titre qu’on ne cesse de faire reculer les limites de l’éducabilité. Deux marqueurs permettent de constater des progrès réalisés : la trisomie et l’autisme. Dans les deux cas, les limites de l’éducabilité des enfants atteints de ces handicaps ne cessent de reculer et il est bien évident que les enseignants aurons au premier chef à maintenir ces progrès.