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Les potentiels pédagogiques du projet
Comme l’explique Odile Boulon, enseignante-coordinatrice du dispositif Ulis depuis 8 ans, « ce mur végétal est né d’une réflexion menée dans le collège il y a 3 ans dans l’objectif de vivre mieux ». « Des espaces de verdure manquaient dans le collège et cet espace était inexploité », souligne-t-elle. Au fil de sa conception, cette enseignante s’est servie de ce mur végétal de 20 m2 comme support d’apprentissage. « Certains élèves ne lisaient pas, ce projet les a aidés », explique-t-elle, « les exploitations de ce type de projet sont énormes au niveau pédagogique », complète-t-elle.
En effet, planifier les plantations suppose en amont une étude approfondie des plantes sur leur floraison, la quantité d’eau nécessaire, mais aussi la dimension esthétique. Le choix d’une structure composée de sphaigne pour le mur végétal a servi de référence pour étudier l’origine de ce cette matière, et ainsi faire découvrir aux élèves l’Amérique du sud. Les commandes de plantes ont permis de mettre en application toutes les techniques opératoires afin de travailler sur les quantités. Etude sur le calcul des surfaces, des longueurs, de la symétrie, recherches sur la diversité des plantes, l’horticulture, et les jardins extraordinaires, font partie des autres germes pédagogiques de ce projet ! « La concrétisation de ce projet a été un véritable travail d’équipe, deux collègues m’ont appuyé dans la réflexion et la coordination des travaux », poursuit Odile Boulon.
L’appropriation du mur végétal par les élèves
L’évolution du mur végétal, mais aussi les enseignements tirés de ce projet, sont consignés dans un cahier de recueil tenu par les élèves de l’Ulis. Leur intérêt pour ce projet est réel, les anciens élèves du dispositif suivent d’ailleurs encore l’évolution du projet. « C’est notre mur », confie un élève.
Plusieurs étapes de la conception ont suscité découvertes et vocations. Des horticulteurs en herbe se sont par exemple révélés. A l’unanimité, les élèves font part de leur intérêt pour les visites de murs végétaux d’envergure, qui ont été réalisées au fil de l’année (notamment au Square Vinet de Bordeaux et au musée du quai Branly de Paris).
Un travail de longue haleine
D’abord « en phase expérimentale » en 2010-2011, le mur végétal s’épanouit véritablement depuis un an. Cet hiver, les intempéries et aléas climatiques n’ont pas épargnés le mur, le gel a notamment brûlé le thym citron et le romarin. Dans la phase de replantation, de nouvelles recrues font leur apparition, aussi bien du côté des élèves, les anciens chapeautant les nouveaux, que du côté des plantes. Les élèves découvrent ainsi la lithodora et la sauge dorée, qui étaient trop jeunes l’an passé.
« Le choix des plantes est très important pour limiter l’arrosage et l’entretien », explique Odile Boulon. La dimension esthétique n’est pas pour autant mise de côté. Dans un souci d’harmonie visuelle, un mélange d’aromatiques et de graminées, la couleur des feuillages ou de leur texture mais aussi une organisation symétrique ont été privilégiés par l’équipe. Ce projet vise plus haut. A l’avenir, ce mur végétal a pour vocation à devenir un véritable espace de détente au sein de l’établissement, autour d’un mur de mosaïques et d’une terrasse en bois.
Une initiative récompensée
Le mur végétal de Blaye a fait parler de lui, bien au-delà de l’établissement. Un reportage lui a été consacré dans le cadre de sa participation à la fête des collégiens en juin 2011, organisée par le Conseil Général de la Gironde et le Ministère de l’Education nationale. L’équipe a même été récompensée par un trophée Agenda 21, décerné par le Conseil Général de la Gironde !