Premier constat global du rapport, « les pouvoirs publics devraient investir davantage dans les établissements et les élèves défavorisés afin de promouvoir l’égalité des chances ». Croissance économique et développement social sont à la clé de ces investissements. Une partie de ce rapport décrypte la situation française.

Les coûts économiques et sociaux importants de l’échec et du décrochage scolaires

D’après Équité et qualité dans l’éducation – Comment soutenir les élèves et les établissements défavorisés, « investir dans l’enseignement pré-primaire, primaire et secondaire pour tous, et en particulier pour les enfants issus de milieux défavorisés, est une mesure équitable et économiquement rentable ». Le rapport souligne pourtant qu’en France le milieu socio-économique pèse de façon plus importante sur les résultats scolaires que dans la moyenne de l’OCDE. Les élèves issus de milieux socio-économiques défavorisés sont 2,68 fois plus susceptibles d’avoir des résultats inférieurs aux élèves issus de familles aisés, contre 2,37 fois en moyenne dans l’OCDE.

Aujourd’hui en France, 16,6% des 20-24 ans n’ont aucun diplôme. Ils sont 21% parmi les enfants d’ouvriers et d’employés, contre 8% parmi les enfants de cadres et d’enseignants. Ces résultats sont à mettre en lumière avec une des conclusions du rapport global qui souligne que « dans l’ensemble des pays de l’OCDE, l’instruction est devenue un investissement essentiel à la reprise économique et à la croissance à long terme ».

Des recommandations pour le système éducatif français

Le coup de projecteur sur la situation française s’intéresse notamment au redoublement et à la situation des établissements défavorisés.

Concernant le redoublement, avec 40% des élèves de 15 ans ayant déjà redoublé, la France détient le record dans l’OCDE, où il est en moyenne de 13%. Pour y remédier, le rapport encourage le soutien individuel et les possibilités de rattrapage.

Par ailleurs, en France, les élèves de familles défavorisées sont moins nombreux à être intégrés dans des établissements socialement « plus mixtes » que la moyenne de l’OCDE. Face à ce constat, des voies d’amélioration sont proposées :

  • aider les établissements défavorisés en renforçant et en soutenant la direction scolaire
  • former, recruter et maintenir en poste des enseignants expérimentés grâce à des mesures d’incitation
  • favoriser les environnements pédagogiques positifs et soucieux du bien-être des élèves
  • mettre en place des stratégies d’apprentissage efficaces faisant le lien avec les parents et la collectivité.