Le matériel et les équipements
Avant le cours d’EPS, l’enseignant doit vérifier le bon état du matériel et des équipements. S’ils sont défectueux, il doit le signaler par écrit au chef d’établissement pour se décharger de sa responsabilité quant à un éventuel accident. 

La surveillance des vestiaires
L’EPS doit se pratiquer avec une tenue adaptée revêtue en début de séance et retirée à la fin. « Le temps passé dans les vestiaires, hors de la présence de l’adulte, doit être suffisant pour permettre le changement de tenue », mais l’enseignant peut intervenir dans les vestiaires « afin d’éviter toute dérive (chahut, violence, maltraitance) » (source). Sur le terrain, les pratiques varient selon les établissements. Comme l’explique François-Xavier Pelletier, professeur d’EPS à Mâcon, « dans notre collège, nous avons fixé comme règle 5 minutes de présence dans les vestiaires pour se changer. Lorsque les 5 minutes sont dépassées les élèves doivent en sortir, puis les vestiaires sont fermés à clef » (visionner la vidéo). 

Les déplacements des élèves
Les déplacements sont courants pour rejoindre le lieu de l’activité scolaire (piscine, gymnase, stade, etc.). Jusqu’au lycée, les déplacements des élèves, pendant le temps scolaire, doivent être encadrés par l’enseignant. Au lycée, « le règlement intérieur peut prévoir que les élèves accompliront seuls les déplacements de courte distance entre l’établissement et le lieu d’une activité scolaire, même si ceux-ci ont lieu au cours du temps scolaire » (source). Les enseignants n’ont alors aucune responsabilité en matière de surveillance. En revanche si le professeur accompagne un groupe, il y a une obligation de surveillance.

 

Une discipline particulièrement exposée
En 2013-2014, 2 399 accidents d’élèves liés à l’EPS ont été recensés dans le premier degré et 9 938 dans le second degré. L’EPS représente ainsi près de 15% des accidents scolaires dans le premier degré et 60% dans le second degré (Observatoire national de la Sécurité et de l’Accessibilité des établissements d’enseignement). Ces chiffres sont cohérents avec le ressenti de la profession : deux tiers des enseignants en EPS ont le sentiment d’exercer un métier où les risques encourus par les élèves et par eux-mêmes sont plus importants que pour les autres disciplines (étude réalisée en 2009 par le Ministère de l’Éducation nationale et la MGEN). 

Selon les statistiques annuelles de la FAS & USU dans le cadre de l’Offre Métiers de l’Éducation, les enseignants d’EPS font face à trois principaux risques : les insultes et menaces, la diffamation et la dégradation de biens. Les dossiers concernant les enseignants d’EPS représentent environ 2% du nombre total de dossiers ouverts chaque année (124 dossiers en 2013-2014 sur 5 912). 

Les conseils de l’ASL
– Étudier précisément les modalités de déplacement (itinéraire et encadrement). 
– Anticiper sur les mesures d’assistance et de secours face au risque d’accident. 
– En cas de problème, contactez l’ASL de votre département.  

 

Les réponses de l’ASL à vos questions

 

Références 
Circulaire n°2004-138 du 13 juillet 2004 relative aux risques particuliers à l’enseignement de l’EPS et au sport scolaire
Note de service n°94-116 du 9 mars 1994 relative à la sécurité des élèves. Pratique des activités physiques scolaires