Un niveau élevé d’hygiène individuelle en milieu scolaire ne peut être obtenu que si les locaux des élèves, et en particulier les sanitaires, sont propres et en bon état. En 2007, l’Observatoire national de la sécurité des bâtiments scolaires a tiré le signal d’alarme à ce sujet. Dans le cadre de son rapport annuel, l’ONS avait en effet mené une enquête anonyme et volontaire sur les sanitaires à l’école élémentaire.

Cette enquête effectuée auprès d’élèves de CM1/CM2 et de leurs enseignants révélait que dans un quart des écoles les sanitaires filles et garçons n’étaient pas séparés et qu’il subsistait encore des toilettes « à la turque », alors que la réglementation recommande un minimum d’un WC pour 20 filles, d’un urinoir pour 20 garçons et d’un WC pour 40 garçons et d’un lavabo pour 20 élèves. On notait par ailleurs l’absence de savon, d’essuie-mains ou de papier toilette dans environ 10 % des écoles. L’intimité des enfants n’était pas parfaitement prise en compte, avec l’absence de cloison séparative de toute hauteur dans 50 % des écoles et l’absence de verrous dans 10 % des écoles. Dans cette même enquête, certains élèves reconnaissaient ne pas vouloir aller aux toilettes à l’école en raison d’une propreté insuffisante, de la peur de rester enfermé ou d’être espionné par d’autres enfants.

Les médecins interrogés établissaient un lien de cause à effet entre les consultations des enfants pour infections urinaires et les périodes scolaires. De plus, l’association française d’urologie considérait que les enfants qui ne vont pas aux toilettes quand ils en ont besoin risquaient de ne pas être attentifs en classe. Relayé par la FCPE et de nombreux urologues, le rapport a donné lieu à un certain nombre de recommandations et à l’invitation des différents acteurs concernés à rejoindre un groupe de travail piloté par le ministère de l’Education nationale, en partenariat avec les collectivités locales.

Plus de deux ans après, ce sujet ne figure plus dans les préoccupations prioritaires du ministère de l’Education nationale, de l’ONS ou de la FCPE. Tous admettent cependant que des efforts restent à faire du côté des municipalités et que le sujet doit être relancé. À suivre…

Pour en savoir plus :

Le site de l’Observatoire national de la sécurité des établissements scolaires

Le site éducatif sur l’hygiène proposé par l’institut Pasteur

Le site de la FCPE