Pour garantir une parfaite hygiène personnelle et collective, les locaux scolaires doivent être adaptés. Dans de nombreuses académies, dont celle du Calvados, le Document Unique d’Evaluation des Risques permet de réaliser un état des lieux des locaux, du matériel et de rappeler aux équipes enseignantes le protocole d’urgence. Tout au long de l’année scolaire, les directeurs d’école ont été sollicités pour renseigner ce document et le faire remonter à l’Inspection Académique. Le Document Unique d’Evaluation des Risques (DUER) propose aux directeurs d’école une trame générale permettant de caractériser la situation de chaque école par grandes familles de risques.

Pour Yvette Corbineau, conseillère technique infirmière à l’Inspection Académique du Calvados, « il permet de faire un état des lieux et fait ensuite l’objet d’une synthèse présentée en conseil d’école ». Pour mener à bien l’évaluation, les directeurs d’école et leur équipe disposent de conseils, de suggestions et de préconisations pour la sécurité, la santé et les règles d’hygiène. En cours d’évaluation, dès qu’un besoin est identifié, une demande est adressée au maire de la commune pour que la situation puisse être améliorée. « Les directeurs d’école et les maires nous ont dit que c’était un outil très pertinent pour veiller à la santé des enfants et au bon état sanitaire des locaux », poursuit Yvette Corbineau..

Pour pouvoir renseigner le document avec leur équipe, les directeurs d’école du Calvados ont suivi une journée de formation qui a permis de leur donner des repères. Ensuite, la plupart des directeurs ont choisi de se tourner vers les mairies, propriétaires des locaux. « Des réunions de synthèse ont permis de faire le point des actions réalisées et à entreprendre, explique Pascal Degasne, directeur d’une école dans le Calvados. Nous allons faire le « retour » de notre première approche pour finaliser le document qui sera retourné auprès de l’administration. »

La satisfaction des demandes formulées auprès des communes sera cependant variable en fonction de la taille des municipalités. « Il est évident que les écoles des petites communes connaîtront plus de difficultés », admet Pascal Degasne. Pour Yvette Corbineau, « le point de vigilance portera sur les diagnostics amiante, plomb et radon, qui sont assez coûteux et pour lesquels une aide de la préfecture peut être envisagée. » Malgré le surcroît de travail qu’il occasionne pour le directeur d’école, le DUER permet de rappeler utilement certaines règles qui seraient, sans cela, vite oubliées, mais sert aussi de base de travail aux discussions avec les communes.