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Entretien avec une ergonome Sorties scolaires : comment mieux prévenir les risques ?Un visa pour l’information

Des visites commentées et des rencontres avec des photographes leur permettent de porter un nouveau regard sur la photo d’information, de découvrir des régions du monde, mais aussi de revivre de grands moments d’actualité. Une programmation forte et engagée qui séduit autant les élèves que leurs enseignants.
Un tour du monde en couleur et en noir et blanc
Au programme de l’édition 2011, les sujets présentés allaient de la Chine à la Colombie, en passant par le Japon, la Birmanie, ou encore l’Angleterre. Si le festival est résolument international dans ses thématiques, il l’est également dans les photographes exposés et dans le profil de ses visiteurs.
En sillonnant la planète, les photojournalistes ont pour mission d’informer avec des images pouvant être spectaculaires, dramatiques ou parfois tendres. Ils s’immergent dans des régions du monde pour faire découvrir leurs habitants et leurs pratiques, mais sont surtout amenés à couvrir des conflits et des catastrophes. Sur la photo phare de cette édition apparaît d’ailleurs un moine qui prie sur les décombres du tremblement de terre et du tsunami japonais. Les différentes expositions de cette édition le montrent, l’objectif d’informer n’exclut pas forcément une approche sensible du sujet.
Comme l’explique la photographe italienne Martina Bacigalupo dans un échange avec des élèves de BTS du Lycée Jean Monnet de Montpellier, il y a « différentes facettes du métier de photographe : l’information, la dénonciation des injustices par exemple, mais aussi l’enjeu de connaître l’autre, qui évolue dans des repères culturels différents ». L’assistance est absorbée par le récit de son travail avec une femme d’Ouganda, handicapée suite au conflit dans le nord du pays. Les élèves posent des questions sur le fond, comme sur la forme de ce travail, par exemple sur le choix du noir et blanc. Réponse de la photographe, qui a notamment collaboré avec l’ONG Human Rights Watch, « le noir et blanc contient une forme d’intimité et va à l’essentiel ».
Christelle et Léa, deux élèves du BTS de communication visuelle, sont enthousiastes par cette visite organisée par leur enseignant de physique, passionné de photo. Elles soulignent la particularité de Visa pour l’image : « à la différence d’autres festivals qui sont plutôt orientés vers la photo artistique, Visa est un des rares à porter sur le photojournalisme ».
Découvrir le photojournalisme et éduquer aux médias
Comme le précise Arnaud Félici, coordinateur du festival, « cette année 7 000 scolaires tous niveaux confondus ont visité le Festival lors de la semaine pédagogique, parmi eux 3 541 lycéens, 2 186 collégiens et plus de 950 élèves issus du primaire. Tous les établissements scolaires peuvent venir, nous avons des établissements de toute la France mais aussi d’Espagne et d’Andorre ». En ouvrant les expositions à ces jeunes publics, le festival souligne sa volonté d’ouverture et de diversification des publics.
Pour les enseignants, la programmation du festival sert de base à une éducation aux médias. Comme l’explique Louise Mallouf, directrice de l’école de Baixas (66) et enseignante en CM2, « je visite le festival à titre personnel chaque année depuis sa création, nous avons désormais la chance de pouvoir le visiter avec ma classe, durant toute une journée. Je fais d’abord un repérage des expositions susceptibles d’intéresser mes élèves, puis j’élabore des questionnaires sur l’analyse photographique et le contexte de travail du photographe reporter. Ces questionnaires leur sont distribués lors de la visite de 5 ou 6 expositions traitant de thèmes différents ». De retour en classe, cette visite sert à produire un travail écrit exprimant le ressenti de photos qui ont marquées les élèves au fil de la visite. « Leurs impressions sont envoyées à Jean-François Leroy, Directeur du festival visa pour l’image », précise-t-elle.
Pour cette enseignante, cette éducation aux médias ne s’arrête pas à la fermeture des portes du festival. « Pendant l’année scolaire, deux élèves choisissent chaque matin, sur des sites web de médias différents, une dépêche qui concerne la France et une autre plus internationale. Ils les lisent en silence puis les présentent aux autres élèves, en situant géographiquement les lieux. Cette éducation aux médias joue aussi bien sur les enfants que sur leurs parents ! ».
Le festival prend de l’ampleur dans le Sud-Ouest et bénéficie également d’un rayonnement international. Alors que l’actualité véhicule un flot incessant d’images, le retour sur des faits médiatisés ou non, liés notamment aux pays du sud, permet aux visiteurs d’apprendre à déchiffrer l’information et de saisir une autre facette de l’actualité internationale. Visa pour l’image participe ainsi à l’ouverture sur le monde de ses visiteurs, qu’ils soient petits ou grands.
Vous souhaitez participer à la semaine pédagogique du prochain Visa pour l’Image ?
Comme l’explique Arnaud Félici, coordinateur du festival, « les enseignants s’inscrivent sur un formulaire sur le site du festival, les dossiers sont validés par le CLEMI (Centre de liaison des l’enseignement et des médias d’information)».
Pour plus d’informations
Comment se former au photojournalisme ?
Il faut avoir Bac+2 à bac+6. Il est possible de se renseigner auprès de l’ONISEP qui a une fiche « les métiers du journalisme, de la communication et de la documentation », et sur internet une « fiche métier reporter photographe« .