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Entretien avec une ergonome Sorties scolaires : comment mieux prévenir les risques ?Une consultation de prévention à 50 ans

Conscient que la santé au travail est l’un des points faibles du suivi des personnels de l’Éducation nationale par leur ministère de tutelle, Luc Chatel a annoncé début septembre avoir signé une convention de partenariat avec la MGEN pour la mise en place de cette expérimentation pendant quatre mois. Parallèlement, il a annoncé le recrutement de 80 nouveaux médecins de prévention, qui s’ajouteront aux 60 existants. L’objectif : instaurer une consultation de prévention à 50 ans consistant en une visite médicale, assurée par un médecin de prévention et complétée, lorsque celui-ci le juge nécessaire, par des consultations spécialisées au sein d’un réseau coordonné par la MGEN.
À 50 ans, un enseignant a déjà effectué près des trois quarts de sa carrière professionnelle. C’est le moment idéal pour faire un bilan médical auprès d’un médecin de prévention. Les enseignants et autres personnels de 50 ans travaillant dans la Creuse, l’Hérault, la Meurthe-et-Moselle, le Rhône, les Yvelines et la Vendée ont reçu ou vont recevoir un courrier les invitant à consulter le médecin de prévention de l’Éducation nationale de leur département. Il leur suffira alors de téléphoner à un secrétariat pour prendre rendez-vous, sur la base du volontariat.
Trois pathologies récurrentes dans l’éducation
La demande d’analyses ou de consultations complémentaires ne sera pas systématique. En revanche, si le médecin de prévention de l’Éducation nationale l’estime nécessaire, il pourra orienter les personnels concernés vers des médecins spécialistes qui font partie du réseau constitué par la MGEN : ORL, rhumatologue, psychiatre, biologiste médical exerçant en centre de santé mutualiste ou en établissement public. « Les troubles de la voix, les troubles musculo-squelettiques et les risques psychosociaux sont les pathologies les plus récurrentes parmi les personnels de l’Éducation nationale. Nous y avons simplement ajouté les prises de sang et les analyses biologiques » souligne Christophe Lafond, délégué national de la MGEN, qui participe au pilotage de cette opération.
À l’issue des quatre mois, un bilan de cette expérimentation sera effectué par le ministère de l’Éducation nationale et la MGEN. Le ministère souhaite en effet généraliser le dispositif dès 2011 et lui adjoindre un bilan médical régulier tous les cinq ans, pour tous les personnels. Le temps presse, car la plupart des enseignants et des autres catégories de personnel n’ont pas vu de médecin de prévention depuis leur embauche, il y a parfois fort longtemps, contrairement à ce qu’impose la législation du travail (une visite médicale au minimum tous les deux ans).
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