Quelles sont les responsabilités des ATSEM ?

Celles- ci sont précisées dans le Décret du 1er mars 2018 portant les dispositions statutaires relatives aux agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles. Le texte confirme notamment que ces agents appartiennent à la communauté éducative. C’est un élément important qui donne plein sens à ce métier indispensable au bon fonctionnement des écoles maternelles. Le travail, indique le décret, consiste en « l’assistance au personnel enseignant pour l’accueil et l’hygiène des enfants ainsi que la préparation et la mise en état de propreté des locaux et du matériel servant directement à ces enfants ».

Il est également fréquent, et le texte l’autorise, que les agents soient associés à la mise en œuvre des activités pédagogiques prévues par les enseignants, sous leur responsabilité. Ils peuvent être aussi chargés de la surveillance des enfants, notamment dans les lieux de restauration scolaire.

Enfin, et cela est de plus en plus fréquent, ils peuvent être chargés de l’animation dans le temps périscolaire.

Cet inventaire des tâches possibles montre à quel point l’ATSEM est indispensable au bon accueil des jeunes enfants en école maternelle et au-delà de l’école. Certes les tâches et les responsabilités, au regard de celles dévolues aux enseignants ne sont pas les mêmes, mais elles se complètent.  Cet inventaire montre aussi que face aux risques professionnels auxquels sont exposés les personnels, les agents territoriaux ne sont ni moins, ni plus protégés que les enseignants.

A quels risques sont-ils les plus exposés ?

A chaque responsabilité qui nous est attribuée, quel que soit le métier que nous pratiquons, il y a des risques afférents. C’est ainsi, et s’il ne faut pas en être perpétuellement inquiet sinon la vie n’est plus possible, il faut simplement en être conscient et agir en permanence pour les réduire, et notamment en respectant au mieux les règles qui s’imposent.

Les situations complexes que les ASL ont eu à gérer pour aider des agents adhérents relèvent le plus souvent de maladresses dans la répartition des tâches avec les enseignants qui souvent se règlent par un meilleur dialogue mais parfois s’enveniment par une mauvaise interprétation des devoirs et obligations de chacun. Quelques situations peuvent naître aussi, comme cela est le cas pour les enseignants, de remises en cause par des familles de la bonne application des obligations liées à la surveillance des élèves. Nous entrons parfois alors dans des accusations pas toujours légitimes contre lesquelles il est nécessaire de se défendre.

Et puis, et même si cela est très rare heureusement, nous savons bien que le travail quotidien auprès d’enfants peut conduire à des gestes mal interprétés ou des accusations de comportements à caractère grave.

Nous le voyons bien dans les dossiers traités, il n’y a pas véritablement de différence de nature avec ceux des autres adhérents. Les lieux d’exercice sont les mêmes, les acteurs côtoyés sont les mêmes, les tâches sont différentes mais complémentaires, les risques sont les mêmes, donc s’en protéger relève naturellement de la même démarche.

Comment se protéger des risques professionnels lorsque l’on pratique ce métier ?

Les ATSEM, comme tous les fonctionnaires, bénéficient de la protection fonctionnelle apportée par la Loi du 13 juillet 1983, modifiée en 2016 par la loi sur la déontologie, les droits et obligations des fonctionnaires. Ils sont protégés comme les enseignants par leur employeur, mais c’est alors la collectivité qui est concernée et non pas l’état, lorsqu’ils sont victimes d’agression, quelle qu’en soit la forme pour peu que cela présente un caractère de gravité.  Dans ces cas, il convient de ne jamais hésiter à saisir cette protection, et cela se fait par une demande de soutien auprès du Maire de la commune. Les Autonomes ont toujours à leur disposition la démarche et la documentation nécessaire à cette saisine et chaque adhérent peut se la procurer.

Car bien évidemment, comme pour les autres membres de la communauté éducative, les ATSEM ont intérêt à renforcer leur protection en souscrivant à l’Offre Métiers de l’Education et en adhérant à l’Autonome de solidarité Laïque. Comme les autres membres de la communauté, ils peuvent être accusés de fautes graves vis-à-vis d’un enfant et cela peut conduire selon la situation à une impossibilité de bénéficier de la protection fonctionnelle, alors il ne reste que le soutien et l’accompagnement de l’Autonome, de ses militants et de ses avocats.

Cela n’arrive jamais sommes-nous enclins à penser, mais lorsque cela arrive, il est indispensable de ne pas être seul.

C’est pourquoi, rejoindre les 500 000 adhérents à l’ASL n’est pas un accessoire au métier, c’est un élément du métier.