À qui s’adressent les formations de L’ASL ?
“ Cela s'adresse plus particulièrement aux cadres de l'éducation nationale ”
Catherine Miot :
« Les formations de L’ASL s’adressent avant tout à toute personne en mission d’éducation. En effet, dans la Marne, nous avons des formations en étroite collaboration avec le Rectorat de Reims. Cela s’adresse plus particulièrement aux cadres de l’éducation nationale, c’est à dire IPR (inspecteur pédagogique régional Ndlr), chefs d’établissement, IEN (inspecteur de l’Éducation nationale Ndlr), Psychologues, infirmières,… »
Quels sont les objectifs de ces formations ?
“ Sensibiliser les personnels à tout ce qui est du domaine juridique. Ensuite, de prévenir les situations délicates qui peuvent se poser dans les établissements. ”
Catherine Miot :
« Les objectifs principaux de ces formations, c’est déjà de sensibiliser les personnels à tout ce qui est du domaine juridique. Ensuite, de prévenir les situations délicates qui peuvent se poser dans les établissements. D’apporter des réponses concrètes et précises par nos avocats dans des situations difficiles et d’apporter aussi une écoute active auprès des adhérents car ceux-ci quelquefois sont fort démunis. »
Stanislas Creusat :
« Depuis 2020, on accompagne les personnels d’éducation dans le cadre des procédures ou des problématiques dans le cadre des consultations que l’Autonome permet à ses membres d’avoir. Les formations permettent de changer de prisme et de pouvoir justement prévenir les situations à risques, de les anticiper et de donner un petit peu les boîtes à outils au personnel d’éducation pour essayer d’éviter les situations qui pourraient s’envenimer et devenir péjoratives. »
Quelles sont les thématiques abordées ?
“ Les problématiques juridiques sont très variées : l'autorité parentale, le harcèlement, la responsabilité civile,... d'une manière générale, les risques du métier. ”
Stanislas Creusat :
« Les problématiques juridiques sont très variées : l’autorité parentale, le harcèlement, la responsabilité civile,… d’une manière générale, les risques du métier. On peut ajouter effectivement, en fonction des actualités, les questionnements individuels de chaque personne formée, qui viennent aussi avec leurs questions et qui ajoutent finalement au contenu des formations qui sont dispensées. »
Catherine Miot :
« En l’état actuel de nos réflexions au niveau national, d’autres propositions de stages vont être mis en œuvre, notamment vers les nouvelles lois comme la loi Rilhac. Et il y a des réflexions par rapport aux nouvelles situations dans les établissements. »
Comment se déroulent les formations ?
“ On travaille à double voix en fait, c'est ça qui est important dans notre duo. ”
Stanislas Creusat :
« Avec L’ASL, on se connaît depuis longtemps, on travaille bien ensemble. On s’apprécie. Je pense qu’on est en situation de confiance et donc L’ASL nous apporte très honnêtement les trames et les thématiques, c’est à dire que nous, nous ne sommes pas confrontés aux besoins des personnes qui ont ces soucis de formation. Et donc on nous demande de pouvoir dispenser dans les thématiques qui sont proposées, les formations et nous apportons un éclairage sur la loi pour pouvoir expliquer des thèmes qui parfois sont un peu obscurs. Et surtout la pratique puisque ça c’est notre cœur de métier, de pouvoir apporter cet aspect pratique, casuel et pouvoir expliciter les textes à l’aide des jurisprudences et des situations. »
Catherine Miot :
« On travaille à double voix en fait, c’est ça qui est important dans notre duo. Je trouve que on a maintenant une complicité et on peut à un moment interrompre, enrichir et on apporte chacun des réponses différentes dans notre champ d’activité. »
Pourquoi ces formations sont-elles appréciées ?
“ Les stagiaires apprécient de pouvoir poser des questions qui ont trait à leur pratique professionnelle et d’avoir des réponses ou également du soutien. ”
Catherine Miot :
« Alors je pense que le retour positif est dû à la qualité de la formation et surtout à la qualité du travail de l’avocat. Ce que j’apprécie et ce que je pense que les stagiaires apprécient, c’est que lors de nos formations, ils peuvent poser des questions qui ont trait à leur pratique professionnelle et avoir des réponses ou également du soutien. C’est à dire qu’ils n’hésitent pas à poser des questions dans des situations problématiques qu’ils ont rencontrées. Même si ça reste toujours anonymisé. »
Stanislas Creusat :
« On s’aperçoit, et ça c’est assez navrant finalement, que certains acteurs de la justice en France ne comprennent pas en fait certaines réalités des enseignants, le climat qui peut régner dans certains établissements et les problématiques auxquelles sont confrontés les acteurs de l’enseignement. Donc c’est aussi notre rôle, dans le cadre de la défense parfois du personnel d’enseignement d’apporter cet éclairage là et ces formations sont pour nous véritablement gage de pouvoir prévenir, de pouvoir sensibiliser, de pouvoir ancrer certains réflexes pour éviter des situations qui pourraient dégénérer. Et puis de rappeler souvent que la plainte ce n’est pas forcément le réflexe, que la judiciarisation ce n’est pas forcément le réflexe et que des bonnes pratiques peuvent éviter des situations un peu conflictuelles. »