À qui s’adressait cette formation « express »?

« Cette formation express a accueilli des professeurs stagiaires qui seront titularisés à la fin de l’année scolaire. Dans l’académie du Nord-Pas de Calais, ils sont nommés à temps plein dès la rentrée. En une semaine, ils devront préparer leurs premières 18 heures de cours, ce qui est énorme pour des jeunes gens qui sortent de deux années de préparation au concours. Ils sont très inquiets de cette plongée dans le métier. Nous devons les aider à affronter le choc du passage d’un métier imaginaire à un métier réel. »

Dans quel contexte avez-vous proposé cette formation ?

« Dans le cadre de la réforme de la formation des enseignants, toutes les académies ne sont pas traitées de la même façon, c’est étonnant ! A Lille, les professeurs stagiaires auront un service de 18 heures, mais seulement de 12 heures à Amiens et de 15 heures à Bordeaux, le reste étant consacré à la formation. Ce qui est en jeu, c’est la formation des stagiaires, leur titularisation et les conditions d’apprentissage des élèves. L’année 2010-2011 est une année transitoire, espérons-le. Le risque pour ces jeunes professeurs stagiaires, c’est qu’ils fassent partie d’une génération sacrifiée… »

À quoi va désormais servir l’IUFM ?

« La formation des enseignants va désormais se faire dans le cadre d’un Master qui comprendra des modules disciplinaires, des modules à dimension professionnelle et des stages professionnalisants. C’est une révolution, nous rentrons dans un nouveau monde ! Dans ce cadre, le potentiel d’expérience que représentent les personnels de l’IUFM, formateurs et administratifs, est important. »