Les adhérents aux ASL : 1 personnel de l’éducation sur 2

Dans le cadre de l’Offre Métiers de l’Éducation proposée en partenariat avec la MAIF, les ASL assurent la protection de près de 480 000 enseignants et non-enseignants, soit 50 % des personnels de l’éducation. Avec 4 552 dossiers ouverts en Protection Juridique Professionnelle en 2017 contre 4 747 en 2016, le nombre de dossiers est en baisse de 4 %. Les militants des ASL favorisent par ailleurs les actions de conciliation entre les personnels et les acteurs de l’école afin d’apaiser les tensions. Ils participent ainsi à la limitation des procédures judiciaires : en 2017 seuls 5 % des dossiers ont été traités par la Justice, résultant de l’accompagnement de plus en plus fort des militants des ASL.

 

Quels sont les principaux risques du métier ?

2/3 des dossiers relèvent d’agressions verbales et de diffamation (35,6 % concernent des cas de diffamation et 31 % des insultes ou menaces). Les autres principaux risques du métier sont les agressions physiques légères (sans ITT) à hauteur de 6,6 % des dossiers, puis les préjudices numériques à hauteur de 6,3 %.

Les préjudices numériques connaissent par ailleurs une hausse de 19 % par rapport à 2016. Ces dossiers relèvent de publications sur les réseaux sociaux ou de diffusion sur Facebook, YouTube, Périscope, et Snapchat.

 

Qui sont les personnels les plus exposés ?

Les personnels du premier degré sont plus exposés aux conflits que ceux du second degré (61,3 % contre 25,9 %). Dans le second degré, les élèves et leurs familles bénéficient en effet d’interlocuteurs multiples (chefs d’établissements, personnels de vie scolaire et enseignants) sur lesquels se répartissent les conflits.

Tous niveaux confondus, les chefs d’établissements et les directeurs d’écoles déclarent quatre fois plus de situations conflictuelles que les enseignants. 

 

Qui est impliqué dans les conflits ?

Les responsables légaux des élèves et leurs proches sont le plus souvent impliqués (58 % des dossiers), suivi des élèves (22 % des dossiers). Viennent ensuite les conflits internes à l’établissement (litiges avec la hiérarchie, un collègue ou un employé d’établissement) à hauteur de 15 %.

Ce baromètre met en lumière des périodes plus propices aux tensions : celles des périodes précédant les vacances scolaires connaissent des pics de risques, notamment au mois de mars. À ces moments de l’année, les personnels, élèves et parents d’élèves peuvent présenter des signes de fatigue et de stress générant des tensions au sein des établissements scolaires.

 

La conciliation et la prévention plutôt que la judiciarisation

C’est à partir de ces remontées du terrain que la Fédération des Autonomes de Solidarité élabore des plans de formation initiale et continue adaptés aux risques du métier (en savoir plus dans le dossier « former les personnels pour mieux prévenir les risques »). Ainsi, plus de 200 formations ont été menées en 2017 pour 10 000 personnels formés, notamment sur les droits et responsabilités des personnels, les relations avec les parents d’élèves ou encore les dérives d’Internet, etc.

 

La presse en parle

Quand Internet empoisonne le climat scolaire, la-croix.com