
Enfants portés au quotidien, chutes, bruits répétés, mais aussi situations conflictuelles avec les parents ou en interne… Les personnels de crèche sont soumis à de nombreuses situations à risques qui peuvent avoir un impact sur leur santé physique et/ou mentale.
Comment évaluer et réduire les risques professionnels des personnels en crèche en mettant en place des solutions simples ? Suivez le guide !
Les risques professionnels des personnels en crèche : leur nature et conséquences sur la santé
“ Les professionnels de la petite enfance sont confrontés à de nombreux risques, qu’ils soient physiques, psychologiques ou infectieux. ”
Les professionnels de la petite enfance sont confrontés à de nombreux risques, qu’ils soient physiques, psychologiques ou infectieux1.
Les risques physiques
- Maux de dos, troubles musculo-squelettiques, etc., liés aux manutentions (enfants portés, rangements de jeux, déplacements de mobilier, etc.) et au matériel (mal adapté, non réglable en hauteur, etc.) ;
- Contusions, commotions, entorses, etc,. liées aux chutes sur des sols glissants ou encombrés par des jouets ou encore liées au stockage de matériel en hauteur ;
- Allergies, brûlures, etc., liées à l’utilisation de produits ménagers.
Les risques physiques et psychologiques
- Fatigue, stress, troubles de l’audition liés aux nuisances sonores (cris, pleurs, activités bruyantes, salle non ou mal insonorisée, etc.)
Les risques psychosociaux
- Troubles du sommeil, stress, burnout, dépression, etc. liés à des problèmes organisationnels (surcharge de travail, manque de moyens, etc.), relationnels en interne (harcèlement, conflits, etc.) ou en externe (situations conflictuelles avec les parents, insultes, agressions, etc.)
Les risques infectieux
- Infections bactériennes, parasitaires et virales (bronchites, gastro-entérites, gale, etc.) liées aux contacts avec des enfants malades, des jouets et/ou des objets souillés.
L’évaluation des risques : une étape clé
“ Tout employeur doit prendre “les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale” de ses salariés. Il est ainsi tenu d'évaluer les risques et de mettre en place des actions de prévention, d'information et de formation. ”
Tout employeur doit prendre « les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale » de ses salariés2.
Il est ainsi tenu d’évaluer les risques et de mettre en place des actions de prévention, d’information et de formation3.
L’évaluation des risques doit être consignée dans le document unique d’évaluation des risques (DUER). Elle va permettre d’identifier les mesures de prévention les mieux adaptées.
En cas de non-respect de ces obligations, la responsabilité civile et/ou pénale de l’employeur peut être engagée.
LE DUER : le document unique d’évaluation des risques
Le DUER4 est une obligation légale, prévue par l’article R4121-1 du Code du travail :
- Il expose les résultats de l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des salariés de l’entreprise ;
- Il comprend un inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail de l’établissement ;
- Il sert de base au plan d’action ;
- Il doit régulièrement être mis à jour, au minimum chaque année, et doit refléter la situation de l’entreprise ;
- Il peut être élaboré avec les salariés ou leurs représentants, avec l’aide de personnes ou d’organismes ressources* en matière d’évaluation des risques sur la base de divers documents existants (par exemple : bilan de la situation générale de la sécurité et des actions de prévention dans l’établissement ; programme annuel de prévention des risques professionnels ; registre unique de sécurité, etc.).
*les membres de la délégation du personnel du comité social et économique (CSE) ou le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), le médecin du travail, ou encore des organismes extérieurs
Qui peut consulter le DUER ?
- Il est tenu à disposition des différents acteurs internes et externes à l’établissement : salariés, médecin du travail, délégués du personnel, membres du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, membres de la délégation du personnel du comité social et économique, inspecteur ou contrôleur du travail, agents des services de prévention des organismes de Sécurité sociale, agents des organismes professionnels de santé, de sécurité et des conditions de travail, inspecteurs de la radioprotection.
- À cet égard, les modalités d’accès au DUER de l’entreprise doivent être affichées dans un endroit facilement accessible de l’établissement, par exemple près du règlement intérieur.