Biographie

Louise Michel (1830 – 1905) naît en Haute-Marne d’un fils de châtelain et de sa servante. Elle grandit dans un milieu voltairien où elle reçoit une éducation libérale et une bonne instruction.

Elle devient enseignante en 1852 et ouvre des écoles mixtes libres où elle enseigne selon les principes républicains. Louise Michel pense que l’émancipation du peuple passe par l’accès à l’instruction et à l’éducation.

Louise Michel s’installe à Paris en 1856 où elle développe une activité pédagogique, littéraire et politique. Elle devient blanquiste en 1860. Elle écrit des poèmes et en envoie certains à Victor Hugo. Elle collabore à des journaux d’opposition.

Un engagement pour les opprimés

Pendant la Commune, Louise Michel est à la fois combattante, ambulancière et propagandiste. En 1873, elle est condamnée à être déportée en Nouvelle-Calédonie. Elle assimile les dialectes, les chants, les mœurs canaques et transmet son savoir. Là-bas, elle prend la défense des Canaques et les instruit. Elle soutient la population dans sa lutte pour l’indépendance. C’est au bagne que Louise Michel devient anarchiste (du grec « an » : sans et « arkhê » : pouvoir). Les anarchistes prônent un socialisme libertaire, conception de la liberté d’action et de pensée.

Une militante féministe

Louise Michel rentre à Paris en 1880. Elle y milite pour le droit des femmes et participe au Groupe du Droit des Femmes avec André Léo (alias Léonide Champseix) et Maria Deraismes. Elle œuvre pour aider les ouvrières à vivre de leur travail et lutte contre la prostitution en tant que secrétaire à la Société Démocratique de Moralisation. Elle fonde en 1895 avec Sébastien Faure, le journal « Le Libertaire ». C’est une rebelle qui rejette les classes, les institutions oppressives telles l’Eglise ou  l’école traditionnelle, l’entreprise et même les partis politiques.  À la fin de sa vie, elle s’engage dans la franc-maçonnerie. Elle meurt en 1905 à Marseille d’une pneumonie. Ses obsèques sont suivies par une foule immense.

Citation

  • « La tâche des instituteurs, ces obscurs soldats de la civilisation, est de donner au peuple les moyens intellectuels de se révolter » -Mémoires 1886