1/ Pouvez-vous vous présenter, et présenter par la même occasion, l’ESPER ?

Après vingt ans dans l’éducation nationale en tant que professeur en lycée professionnel, je me suis engagé à la MGEN où j’ai présidé la section départementale de la Creuse de 2006 à 2016, avant de devenir administrateur et membre du bureau national. C’est en septembre dernier que je suis devenu président de l’ESPER.

L’ESPER, association qui réunit des organisations à vocation éducative et de l’Economie sociale et solidaire (ESS), a pour objectif de promouvoir les valeurs de l’ESS au sein de l’école de la République. L’association a, à ce titre, une convention de partenariat avec le ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse et le commissariat à l’Economie Sociale et Solidaire.

2/ Qu’est ce qui rassemble aujourd’hui les organisations membres de l’ESPER ?

Ce qui rassemble les organisations membres de l’ESPER c’est une vision commune de la société et des valeurs grâce aux actions que mènent chaque membre de l’association au quotidien.

En promouvant le modèle de l’Economie Sociale et Solidaire auprès des jeunes, les membres de l’ESPER souhaitent démonter qu’il existe une économie qui ne vise pas simplement que la réalisation du profit. Cette économie est portée par un ensemble d’acteurs qui, au quotidien, œuvrent dans les territoires en produisant de la richesse qui est aussi sociale et humaine. Cela contribue à la formation des citoyens de demain ainsi qu’à la cohésion de la société.

3/ Comment se traduit, en pratique, l’action de l’ESPER ?

L’ESPER promeut l’ESS à l’école par un accompagnement de projets au sein de l’institution (de la primaire à l’université) initiés par les enseignants et leurs élèves, par une sensibilisation des élèves au monde du travail de l’ESS ainsi qu’à travers des formations à destination des personnels de l’éducation nationale.  L’ESPER travaille également avec les chambres régionales de l’économie sociale (CRES), qui ont un rôle de sensibilisation et d’observatoire de l’économie sociale dans les territoires.

4/ Depuis la promulgation de la loi Economie sociale et solidaire du 31 juillet 2014, qu’est-ce qui a pu changer pour l’ESPER ?  

L’adoption de cette loi a permis de reconnaître de nouveaux acteurs (entrepreneurs sociaux, entreprises socialement responsables…) totalement engagés dans une démarche responsable d’ESS alors qu’ils ne faisaient pas partie jusque-là du secteur historique de l’ESS. Leur intégration montre que l’ESS est pleinement reconnue comme essentielle dans notre société et notre économie. Cet élargissement permettra pour l’ESPER un rapprochement avec ces nouveaux acteurs, de nouer de nouveaux partenariats afin d’aborder le travail et la sensibilisation qui se fait au sein de l’École de manière différente.

5/ Comment toutes les organisations qui composent l’ESPER œuvrent-elles ensemble au service de l’ESS ?

L’ESPER se compose de quarante-quatre structures diverses et variées : coopératives, mutuelles, associations, associations, syndicats de lycéens. L’une des missions de l’ESPER est d’améliorer leur collaboration sur le sujet de l’éducation à l’ESS pour toujours mieux former les citoyens de demain que sont les élèves.

Notre travail est ainsi de relier toutes les actions que mènent nos partenaires, de permettre aux organisations de mieux se connaître mais également de former les militants ou les personnes d’autres structures à intervenir en classe.

6/ Quelles seront les prochaines actions de l’ESPER ?

Parmi les nouvelles actions de l’ESPER, il y aura de formations d’enseignants qui débuteront en mars 2020 : 21 stages sont prévus partout en France auxquels les enseignants peuvent candidater.

Au sein de l’école, nous menons « La Semaine de l’ESS à l’école ». Elle permet de favoriser des actions pour mieux faire connaître l’ESS et aura lieu du 23 au 28 mars 2020. En 2019, 20 000 élèves ont pu y participer.

Nous continuons également à développer le projet « Mon ESS à l’école ». Il s’agit d’accompagner des projets menés par les enseignants et leurs élèves qui sont d’utilité sociale et/ou d’éducation à la citoyenneté et près 2500 élèves sont déjà touchés. Cette année, l’ESPER accompagnera plus d’une centaine de projets.