Le portable et l’école sont-ils conciliables ?

Mon chef d’établissement va autoriser les portables pour des usages pedagogiques. Il veut que hors usage peda, le smartphone soit dans une boîte qui ferme avec un code. Que se passe-t-il si un telephone est tout de même volé ? Quelles responsabilités ? Idem en cas de casse (dans la boîte, ou pendant l’utilisation de l’appareil ?) ? Que se passe-t-il si un élève en profite pour faire des photos et les mettre ensuite sur les reseaux sociaux ? Quelles responsabilités ? Avons-nous le droit de demander à un élève suspecté d’avoir dérogé à nos règles de nous montrer ses sms, son journal d’appel, ou ses photos ?

Lors d’une réunion de classe, un parent d’élève enregistre ou filme l’enseignant sans autorisation. Quel texte peut on lui rappeler ?

Bonjour, Est-il possible d’interdire le portable aux Parents qui accompagnent leur enfant à l’école? Si oui, sur quels textes de Loi peut-on s’appuyer? C’est intolérable pour les enseignants de voir des parents « balancer » leur enfant dans la classe sous prétexte qu’ils sont en communication. Dans ce cas, il n’y a bien sûr aucune marque de politesse envers l’enseignant; et le pire, aucune marque d’affection pour l’enfant. Cordialement. Léo

Bonjour, j’enseigne en LP, peut -on faire notifier sur le RI l’interdiction du portable en cours et écrire les sanctions en cas d’infraction (ex: utilisation du téléphone 1er fois confisqué une journée par les cpe 2eme fois confisqué une semaine par les cpe et redonné aux parents ).

oui le portable et l’école sont conciliables d’un point de vue pédagogique et de toute façon, la question ne se limite plus au portable mais au tout numérique, à l’heure où les lycées abandonnent les livres scolaires au profit des tablettes ou ordinateurs que les familles doivent se payer elles m^mes pour que leurs enfants les apportent au lycée et bientôt sans doute au collège!!! Il n’y a aucune organisation d’un véritable enseignement de l’informatique mais simplement une recherche de faire des économies sur le dos des familles !

Et que dire de l’utilisation du téléphone portable personnel par les enseignants dans le cadre de leur métier pour gérer les urgences ou autres ou de l’utilisation des PC personnels pour le suivi des LSU ou des évaluations nationales,à quand le débat??

Peut-on avoir des informations sur l’encadrement légal des activités avec le numérique autant pour l’usage du téléphone portable des élèves que pour celui des tablettes de l’EN quand on va sur internet ? Quelles autorisations ? A qui demander ? Je suis dans une équipe où chacun fait comme il veut : que risque-t-on à utiliser les portables des élèves sans avoir demander l’autorisation aux parents d’élèves ? Que va-t-il se passer dans les Conseils d’administrations au sujet de l’encart du règlement ? Y a-t-il un texte règlementaire type quelque part dont on peut s’inspirer ?

Bonjour, je me demande si cette loi sert vraiment à quelque chose quand je vois que dans le collège de mon fils, avant, les portables étaient autorisés sur la pause méridienne. Maintenant, ils sont interdits sauf sur la pause méridienne… quelle ironie! Donc malgré la loi, des enfants dès 11 ans passent 1h par jour, au collège, sur un écran, juste avant un temps d apprentissage. La loi n’a rien changé, la cpe traite les parents qui sont choqués de personnes qui ne savent pas vivre avec leur temps… bref une loi qui n’est que de la communication et qui ne protège pas nos enfants de ce qui est un vrai problème de santé publique!

D’une part, j’aimerais connaître la teneur exacte de cette loi afin d’aller dans le même sens que le collège de ma fille. D’autre part, on peut s’interroger sur le manque de prudence dans l’éducation nationale sur le sujet du numérique. Il y a trois ans (à peu près), quand l’enseignement du numérique a été fortement encouragé dès la maternelle, aucune restriction horaire relative à l’âge des enfants n’a été précisée dans les textes. Ce sont d’autres corporations (orthophonistes…) qui ont tiré la sonnette d’alarme.

Bonjour, concernant cette histoire de portables, ne pensez-vous pas qu’il est un peu tard pour essayer de faire quelque chose? Ne trouvez-vous pas que, comme d’habitude, nous (quand je dis « nous », je veux dire l’Education Nationale) avons plusieurs trains de retard et qu’il aurait fallu prendre le taureau par les cornes il y 10, ou même quinze ans? Et si on commençait à anticiper un tout petit peu les choses au lieu de chercher à répondre aux problèmes des années après qu’ils sont apparus?

Dans le cadre de l’enseignement de la notion de biodiversité en 2nde, je fais participer les élèves à des recensements d’espèces sur un site spécialisé (inaturalist.org), qui dispose de sa propre application mobile ; les élèves volontaires sont invités à utiliser leur portable et l’application pour enregistrer leurs observations, et exploiter les fonctions, notamment, d’appareil photo et de GPS. Ce genre de pratiques est-il à l’avenir menacé au Lycée ?

Pas de question particulière sinon de dire que dans mon établissement, avant cette loi, dans notre règlement intérieur il était déjà stipulé que l’usage du téléphone était interdit au sein de l’établissement. Si l’élève avait le besoin de l’utiliser, il devait s’adresser à la vie scolaire pour en avoir l’autorisation et dans l’espace réservé à cet effet. Le règlement intérieur autorise pleinement l’enseignant qui souhaite l’utiliser en temps qu’outil pédagogique. Tout cela est un faux problème, et cela ne gêne en rien à la progression d’un élève dans l’utilisation d’un outil numérique. Aucun élève ne découvre un téléphone portable dans un collège d’autant plus qu’ils arrivent à l’école avec un mobile. cela évite bien des désagréments comme filmer un professeur entrain de « péter les plombs » qui se retrouve sur les réseaux sociaux, photos volées dans les toilettes d’un établissement scolaire et jeux débiles à l’internat…

Si le portable est un danger pour nos enfants, avant de l\’interdire sans débat , peut être faudrait il se poser la question de l\’utilisation qu\’en font les adultes qui sont censés être des modèles. Interdire a l\’élève dans la cours et prétendre que les adultes eux ont le droit de l\’utiliser y compris en classe au prétexte du travail et de la sécurité (dit par l\’ Principal adjoint du collège de ma fille) et une fumisterie. Lorsque votre enfant vous dit qu\’un enseignant justifie auprès d\’eux la possibilité de répondre en classe car sa fille est seule a la maison et malade et qu\’elle s\’inquiète (c\’est légitime) est incohérent avec cette loi. Pour travailler en établissement scolaire les cas ou les élèves le sortait en classe sont rarissimes. aujourd\’hui le collège de mon enfant sous prétexte du vadémécum et de la loi interprète cette loi pour poser une interdiction y compris le temps de midi en recréation mais autorise certains prof a permettre son utilisation dans certaines activités pédagogiques . Pas certain que les élèves comprennent ! cette interdiction pose le postulat que tous les élèves sont incapables de gérer l\’utilisation de leur téléphone ! C\’est stigmatisant et méprisant. Cela sous entendrait que la principale raison de l\’échec des élèves serait une pseudo addiction généralisée. Peut être faudrait il d\’avantage questionner le rôle pédagogique des adultes, le manque de personnels encadrants, le respect donné aux enfants et faire une véritable éducation au numérique. Sachant que beaucoup de région développe un ENT (monbureaunumérique) que l\’on incite les parent a s\’y connecter tous les jours et qu\’une application pour smartphone existe, est ce cohérent avec ce projet. Au lycée se développe le 4.0 , est ce cohérent avec cette interdiction ? aujourd\’hui en tant que parent si mon enfant est absent on ne m\’appelle plus , on m\’envoie un sms automatisé ! avant de dire le portable c\’est MAL, il faudrait peut être réfléchir a ce que nous adultes faisons du numérique et sa place dans la société. Ou est le dialogue avec les élèves dans ce projet. Je connais plus d\’adultes accrochés a leur téléphone que d\’adolescents ! Avant de stigmatiser un outils peut être faut il se poser la question de ce qui nous fait peur dans cette outils et d\’apprendre a l\’utiliser. Poser un cadre c\’est important mais il faut que celui ci soit cohérent; Peut être faudrait il d\’avantage développer l\’estime de soi et l\’empathie chez nos jeunes. un enseignant bien formé pour 15 élèves Max et tout se passera bien mieux…..

Le numérique et son côté addictif n’est-il pas un danger pour les fondements même de la société. Le culte de l’instantané ne vient-il pas percuter de plein fouet la faculté d’anticipation comme celle de projection dans le moyen ou le long terme?

C’est une remarque: notre fils, en 4ème nous réclamait un portable (pour être comme les autres). La loi vient donc à point nommé. L’achat du portable peut être retardé!

Faut-il modifier le règlement intérieur d’une école maternelle en indiquant cette interdiction?

Bonjour Aujourd’hui le téléphone mobile peut être un outil formidable d’accompagnement pédagogique. Plutôt que de l’interdire ne faut il pas éduquer à son utilisation ? Personnellement je l’utilise en classe mais cela reste discriminant pour les élèves qui n’en ont pas. Ne faut-il pas que l’état en fournisse en complément des tablettes puisque nous avons maintenant la Wi-Fi ? La manipulation des smartphones en cours est différente des tablettes. Un pays qui fait référence pour moi dans ce domaine est le Québec. La France les fait bien sourire … Merci pour vos réponses.

Interdire totalement les portables me semble impossible. Les ramasser prend du temps, et certains en ont de toutes façons plusieurs. Pour utiliser des casiers, il faut avoir sa propre salle et je ne cesse d’en changer. Et quand on a 35 élèves par classe, il est difficile de surveiller tout le monde pour voir s’ils ont sorti leurs portables ou non. Enfin, en tant que prof d’anglais, il m’arrive parfois de les laisser s’en servir lors d’activités de groupe pour chercher un mot, car avoir accès à une salle équipée d’ordinateurs en nombre suffisant est souvent difficile, voire impossible en classe entière. Une solution serait d’ utiliser des brouilleurs, mais c’est malheureusement illégal…

quand en 1965 le stylos bille(Bic) 15 ans après son invention est autorisé à l’école, c’est le dernier endroit où il était encore interdit. Dans 50 ans les élèves travailleront essentiellement avec un portable et étudieront l’histoire de l’enseignement avec la stupéfaction d’apprendre qu’au début du siècle on pouvait interdire un tel outil . L’histoire ne se répète pas, elle béguaille.

En Education physique et sportive l’utilisation du portable se fait au détriment de la pratique physique ! Mais les élèves ont alors un retour visuel sur leur pratique et peuvent mieux se corriger (en GYM, en NATATION…etc)… On aimerait changer les mentalités et les représentations grâce au portable ! Mais comment les aider à accepter leur image d’adolescent(e)s et comment expliquer aux parents que les images ne serviront qu’à titre pédagogique?

La loi est une loi d’encadrement de l’usage du téléphone et non une loi d’interdiction comme le martèle le ministre ce matin encore sur France inter et les journalistes qui ne lisent pas les textes dont ils parlent. Une adaptation du RI suffit. Dans notre collège, l’usage est toléré aux récréations sur la cour. ça se passe bien. Les surveillants ne passent pas leur temps à surveiller un usage illégal de téléphones dans les WC. ça détend aussi le climat scolaire ! et je récupère assez peu de portables pour des usages dans les bâtiments. Éduquer plutôt qu’interdire.

Le téléphone portable permet aussi la geolocalisation. Que répondre à une famille qui vient vous demander pourquoi son enfant n’est pas sorti en récréation car ils ont vu que le téléphone n’avait pas bougé. N’est ce pas une intrusion dans la vie de la classe que construit l’enseignant avec ses élèves ?

Dans le film Être plutôt qu’avoir, Philippe Meyrieux parle de sideration des enfants devant les écrans. Cette possibilité qu’offre le téléphone portable de ne jamais couper les liens est elle aussi sidérante. A force d’être sidéré le virtuel ne va-t-il pas l’emporter sur le réel dans l’esprit des enfants ?

L’OMS a préconisé de réduire l’exposition aux ondes électromagnétiques dans les écoles. Des mesures ont-elles été effectuées dans les établissements 4.0 qui ont développé les bornes wi-fi au détriment du réseau par câble ?

bonjour Depuis 8 ans je pose un plateau formé de 16 cases (intérieur de tiroir de rangement industriel) sur un table proche de la porte dans la salle de classe. En entrant dans mon cours les apprenants (1ére , terminal) ou étudiants (BTS 1ére ou deuxième année) posent leurs téléphones éteints dans une case. A la fin ils reprennent leurs téléphones. Ceci ne pose aucun problème avec aucune classe. Même certains le laisse pendant les poses. Certains disent que cela les libèrent de la pression des téléphones. Cordialement

Lorsqu’un élève se sert d’un ordinateur à la maison, cela n’entre pas dans le cadre de l’enseignement du numérique. Il faut distinguer l’utilisation à titre personnelle de l’outil et l’enseignement du numérique : la sensibilisation aux dangers potentiels, au regard critique selon les sources proposées etc. … De la même manière, l’utilisation d’un portable n’est selon moi en rien associée à l’apprentissage du numérique ! On peut très bien enseigner l’utilisation des outils numériques à l’école en interdisant l’usage du téléphone. Soyons honnêtes, lorsque nos élèves ont le téléphone à la main, c’est rarement à des fins pédagogiques …

Les parents qui doivent contacter rapidement leur enfant peuvent le faire en appelant le standard de son école. Quand c’est l’élève, il transmet sa demande à un enseignant ou à un responsable de son collège ou lycée qui agit en conséquence. 1/3 seulement des élèves sait tenir un stylo. L’ère du tout-écran réduit les capacités de réflexion des enfants et ados. Ne faudrait-il pas organiser en début d’année scolaire un temps de présentaztion des effets nocifs des écrans aux parents?

1: avant de vouloir favoriser l’éducation au numérique ne conviendrait-il pas de former préalablement les professeurs qui n’ont aucune ressource pédagogique digne de ce nom? 2: qui peut raisonnablement ignorer que concentration, mémoire, récompense différée et portable…sont antinomiques? portable: consommateur école: citoyen caricaturalement bien sur

Ce n’est pas une question mais une intervention. On peut enseigner le numérique à l’école sans passer par le portable. Cela ne semble pas du tout être un problème soyons honnête les uns envers les autres! La question de la suppression du portable ne devrait pas être traitée au regard de l’éducation au numérique. Il existe de nombreux autres outils numériques. Elle devrait plutôt être traitée dans ses aspects liés à la citoyenneté (respect de l’autre, protection de la vie des citoyens, harcèlement… relation écrans /travail/efficacité/attention..) sans oublier que le portable à mon avis comporte effectivement plus de risques que d’avantages à l’école, au collège et au lycée. Je suis pour la suppression totale du portable à l’école (même du côté enseignant !).

Bonjour, Il s’agit plutôt d’un témoignage. J’enseigne en UPE2A (Unité Pédagogique pour Elèves Allophones Arrivants) dans un collège. Pendant mes cours, j’autorise mes élèves, qui apprennent donc le français, à utiliser leur téléphone portable comme étayage, notamment pour consulter un traducteur en ligne. J’ai reçu une dotation d’ordinateurs, mais lorsqu’il s’agit d’une recherche ponctuelle, le téléphone est plus maniable. Par ailleurs, mes élèves arabophones possèdent en général des applications qui leur permettent d’utiliser l’écriture arabe.

Il me semble qu’au collège les jeunes doivent apprendre à communiquer verbalement entre eux, et que dans un soucis d’égalité et de protection face aux dangers des réseaux sociaux et des youtubeurs l’interdiction du portable est une excellente chose. Le collège est un lieu d’apprentissage, il n’est pas normal que ma fille est été prise en photo et postée sur un site malgré elle, comme il n’est pas normal qu’elle puisse visionner des vidéos d’horreurs et d’autres choses interdites à la maison. A l’âge du collège, il n’y a aucun intérêt à posséder ce genre d’outil, d’autant plus que le niveau en maths, français et culture générale n’est pas très haut.

En lycée, nous n’entendons quasiment plus de sonneries intempestives mais on apprend que nos cours sont pour certains filmés et mis en ligne. Mais nous ne sommes pas forcément sur les mêmes réseaux que les jeunes. N’est-ce pas une atteinte, de notre vie privée ??? On donne un cours en milieu publique.. Et En devoir de SES en classe une collègue a eu mot pour mot le corrigé. Pourtant elle avait l’impression de surveiller et quand elle en a parlé à cet éleve de terminale,il lui a dit « prouvez-le ! » Avait il une montre connectée ou ??? Que faire ? A-t-on le droit de demander qu’ils déposent leurs téléphones sur notre bureau ? Parce que même avec les sacs au fond de la classe, ils ont encore des poches… Merci.

Bonjour, Ce n’est pas une question mais une affirmation. Supprimons totalement les téléphones portable des écoles jusqu’au lycée ! C’est insupportable de laisser les profs gérer au quotidien les addictions des jeunes pour cet outil !

Ce n’est pas une question mais un témoignage. Je ne parlerai pas du second degré mais uniquement de l’école primaire. J’ai une classe de Cm1-Cm2 dont certains élèves possèdent déjà un téléphone portable avec accès à internet et aux applications de réseaux sociaux. Mon rôle est de les protéger en leur faisant prendre conscience de leur identité numérique et en leur apprenant à la protéger (avec notamment une prévention contre le cyber-harcèlement) ainsi qu’en faisant usage d’un esprit critique pour se protéger des fausses informations (et par extension des personnes malveillantes). De mon point de vue il est dangereux de mettre entre les mains de si jeunes enfants des outils leur donnant accès librement à internet sans surveillance, mais je ne contrôle pas ce qui se fait dans les familles. En revanche, les rares fois où j’ai vu un téléphone portable surgir d’une poche alors que c’est interdit dans notre règlement intérieur, c’était en toute innocence pour prendre des photos de la classe à son insu ou de l’enseignante et j’ai très peur des dérives de tels incidents (atteinte au droit à l’image). Les enfants de cet âge n’ont pas la maturité nécessaire pour avoir un smartphone personnel et l’utiliser sans surveillance, c’est une question de sécurité. Mais également pour des raisons de sécurité, ils devraient tous savoir débloquer un smartphone verrouillé pour avoir accès aux appels d’urgence (ce qui peut faire l’objet d’une activité lors des séances menées en classe pour apprendre à porter secours, en principe j’utilise mon propre smartphone pour leur montrer). J’insiste sur le fait que c’est la fonction d’appareil photo (atteinte au droit à l’image) et surtout d’accès libre et non vérifiable à internet qui me posent problème. Dans le cadre de l’usage des Tice (technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement) la mairie de ma commune nous a fourni une malette de tablettes tactiles censées remplacer les ordinateurs de la salle informatique et utilisables directement en classe. Passons sur le fait que toutes les applications ou presque sont payantes et qu’on n’a pas les moyens de se les offrir, l’accès à un moteur de recherche sera régulé et l’enseignant possède une tablette connectée à toutes les autres permettant la surveillance des activités des élèves. C’est bien un indice que nous savons qu’à cet âge-là les enfants ont besoin d’être guidés et protégés et l’interdiction du smartphone à l’école a pour moi toute son importance dans la mise en sécurité des enfants. Les choses évoluent très certainement à l’adolescence et avec des dispositifs d’enseignement propres au second degré, j’insiste donc sur le fait que je ne prends la parole que pour témoigner pour le premier degré. Merci pour votre attention.

Bonjour, Pour ma part, mettre en place la mesure d’interdiction du téléphone portable au sein de l’établissement ne va pas à contrario de son utilisation dans la démarche pédagogique. En effet, s’il est bel et bien affiché dans le règlement intérieur qu’il doit rester dans le sac éteint ou en mode avion, la direction a souligné que les professeurs pouvaient, suite à un message avertissant les parents, autoriser de manière ponctuelle la sortie du téléphone tant que cela reste dans un cadre pédagogique (photos ou vidéos d’expériences par exemple). Ce qui est pour moi une démarche pertinente : les élèves sont là pour apprendre, donc l’utilisation ludique est proscrite, mais l’utilisation pédagogique autorisée.

Enseignante en post bac, je constate que ces dernières années l’arrivée du téléphone portable en classe est un véritable désastre. Malgré l’interdiction les étudiants sont « addicts » et ne peuvent oublier leur téléphone au fond du sac. Leur lien permanent avec les réseaux sociaux détournent complètement leur attention. Leurs performances et les résultats obtenus ses dernières années sont très nettement inférieurs. Il y a urgence à prendre des décisions interdisant totalement le téléphone même éteint au fond du sac.

Pourquoi faudrait-il promouvoir le numérique à l’école ? Les effets désastreux de l’informatique sur le développement cognitif, comme la baisse du QI, commencent à être connus, même par les parents. Serait-ce pour favoriser la naissance d’école privées sans ordinateurs, comme celles fondées aux EU par les magnats de l’informatique ? S’agit-il benoîtement de corruption comme il se dit parfois ? Existe t-il encore de vrais ravis de l’informatique ou bien s’agit-il d’hypocrisie ? Pourquoi les élites, promptes à bêler les bienfaits du numérique en public, protègent-elles davantage leurs enfants de ses dangers ? Pourquoi l’institution et les syndicats servent-ils la soupe aux multinationales à ce point là ? Pourquoi n’y a t-il aucune évaluation sur l’informatique à l’école ? Pourquoi faire un débat alors que la technologie s’impose sans débat ?

Plutôt un témoignage : Enseignant en SVT, depuis 1984, je me suis engagé très tôt dans l’utilisation du numérique dans mon enseignement, avec l’utilisation des ordinateurs fixes (EXAO) puis portables et tablettes qui ont permis la nomadité. L’apparition et le développement des smartphones a été une révolution et le fait que tous les élèves (ou presque tous en possèdent un) a ouvert de nouvelles possibilités. Pour moi, j’utilise cet outil (je dis bien outil) pour des TP EXAO (mesure de t°, de vitesse, de teneur en Oxygène, rythme cardiaque, etc. Toutes les expérimentations possibles avec des applications adaptées ), mais ces téléphones servent aussi pour des recherches (un collègue utilise des QRcode pour apprendre à connaitre les arbres de l’établissement). Une autre utilisation possible, la vidéo. J’ai travaillé avec une classe sur le débat argumenté et le fait de se filmer et de se voir ensuite permet aux élèves de se juger raisonnablement et pour un grand oral à venir…, n’est-ce pas un outil interessant ? Tous mes élèves filment ou photographient leur observations microscopiques… et même certains le tableau à la fin de l’a séance s’ils n’ont pas pu tout copier. Et je ne pense pas avoir fait le tour des possibilités du smartphone. Son utilité n’a pour limite que ce que l’on lui donne. En tout cas, je n’ai jamais interdit à mes élèves son usage, à partir du moment où cet usage entrait dans le cadre des apprentissages et je n’ai jamais eu de dérapage, l’intérêt de l’outil étant tellement évident pour l’élève. Il est vrai que j’enseigne en lycée ou l’interdiction n’est pas encore établie mais en collège, il me semble que cette interdiction va nous priver d’un bel outil de travail. Ma question serait de demander si on aurait pas pu plutôt travailler sur une utilisation raisonnée en insistant sur les avantages et un emploi à bon escient de cet outil plutôt que sur une interdiction qui risque d’être mal ressentie. Dominique Leport, professeur de SVT en Guadeloupe

A une époque où on parle de « pause numérique dans les entreprises », des effets néfastes du « toujours connecté », de l’addiction aux écrans, etc., cette loi semble plutôt judicieuse, notamment pour des adolescents dont le propre n’est certainement pas l’auto-régulation.

En juillet 2018, le conseil d’administration de mon établissement scolaire a voté la chose suivante : « L’interdiction d’utiliser des appareils connectés (tel que le téléphone portable) dans toute l’enceinte de l’établissement, selon le projet de loi qui doit entrer en vigueur. Une dérogation pourra être votée en conseil d’administration. » Cette interdiction a fait l’objet d’une modification du règlement intérieur de l’établissement (règlement intérieur qui apparaît dans le carnet de correspondance des élèves). La question qui reste quelque peu sans réponse : que peut-on faire si un élève ne respecte pas cette interdiction ? Est-ce que par exemple un portable est confiscable ? (ne serait-ce que le temps d’une séance de cours ?)

Un RI de collège pourra-t-il prévoir une utilisation des portables à des fins personnelles de manière raisonnée et bien encadrée comme par exemple sur la pause méridienne ou bien est-ce que ce type d’utilisation ne fait pas partie des exceptions au principe général d’interdiction ?

Concernant les collèges, l’utilisation des portables à des fins pédagogiques doit-elle obligatoirement être écrite dans le RI du collège ou bien est-ce que la nouvelle loi l’autorise automatiquement sans que ce soit écrit dans le RI du collège ?

La question porte en elle-même sa réponse. Ils sont évidemment conciliables et simultanément ils sont et l’un et l’autre révélateur de la crise profonde dans laquelle se trouve et notre société et notre système scolaire. Le portable n’est après tout qu’un outil de notre modernité il n’en rien une aliénation à lui tout seul. Qu’il puisse mettre en danger notre école pourrait paraître drôle, voir grotesque mais si l’on veut le croire, il montre son extraordinaire fragilité et sans doute que la croyance en sa valeur s’ est au mieux largement estompée. L’école ne sait plus trop où elle est ni à quoi elle sert. Elle se hérisse, essaie de se protéger et devient réactionnaire (le bon vieux temps du latin !). Et pourtant elle doit changer et vite… le monde lui n’attend pas…

Bonjour, Je crois que ce débat est en retard d’une décennie : c’est avant la généralisation du portable aux (très) jeunes qu’il fallait se poser la question. A l’heure qu’il est, je ne suis pas certain que la grande majorité des parents accepte que leurs enfants ne soient pas joignables/ne puissent pas les appeler « en cas de besoin », pour des motifs plus ou moins impérieux. Est-il encore réaliste de vouloir empêcher ? Il est facile de donner un portable (l’ancien des parents)… et d’en avoir un autre. Et pour l’usage pédagogique, quel jonglage entre le stockage des téléphones, l’autorisation à certains moments ou pas, etc… En bien ou en mal, ce débat me semble d’arrière-garde ! PS : je travaille en lycée où il suffit de donner la règle du jeu…

Comment augmenter l’attention des élèves et atteindre des objectifs pédagogiques en leur permettant d’utiliser des distracteurs associés ? Quel enseignant peut rivaliser face à des appli souvent conçues avec des psy pour produire une addiction chez les utilisateurs ? https://www.youtube.com/watch?time_continue=5048&v=4AtmXnk5U_A#t=1h22m35s

Deux questions : Interdire les portables à l’école : N’est-ce pas un aveu d’incapacité à éduquer les jeunes et à leur faire respecter des règles de vie en société ? N’est-ce pas renforcer l’impression de difficulté que l’école a à s’adapter à l’évolution de la société ?

Bonjour, Pourquoi est-ce que le vade-mecum adressé par le ministère aux établissements déconseille fortement aux chefs d’établissement de confisquer un téléphone portable au-delà de la journée de cours alors que le code de l’éducation ne dit rien à ce sujet ? N’y a-t-il pas un risque que les élèves ne prennent pas l’interdiction au sérieux en se disant que finalement, en cas d’infraction, il récupéreront rapidement leur appareil ?

Bonjour ! Et comment fait-on en cours de langues étrangères pour les recherches et les enregistrements ? Parce que 1 labo de langues et un jeu de baladeurs pour 20 profs, ça ne suffit pas ! Cordialement

Voici le message de Mme A. suite au signalement de l’interdiction de la montre connectée de sa fille A. en classe de CM1 : « La montre connectée de ma fille se gère via une application téléchargée sur mon téléphone portable, qui permet de désactiver les fonctions principales pendant les horaires scolaires. Ce matériel ne rentre donc pas dans le cadre de la loi, vous n’avez donc pas à l’interdire dans votre école ». Alors si maintenant il faut vérifier que la montre connectée ou la puce électronique reffée sous la peau de nos 25 élèves par classe sont désactivées tous les matins, moi je démissionne… Jo Dirluc, Directeur d’école élémentaire.

Les jeunes n’ont pas l’éducation suffisante pour se méfier des réseaux sociaux ni des prédateurs qui demandent des photos aux jeunes filles par exemple. Peut-on accentuer cette éducation ? Et peut-on mieux informer aussi les parents ?

Bonjour il ne faudrait autoriser dans l’enceinte de l’établissement uniquement les petits téléphones servant uniquement à téléphoner pour les cas d’urgence. ce téléphone devra être éteint ( et non mode vibreur ou avion ) et ne jamais être sorti ou à défaut dans un lieu destinée aux communications (hall, salle de conciergerie, .) Voilà c’est simple et ça coûte 10 euros pour l’achat