C’est à l’occasion des bilans de santé, des dépistages ou de l’accueil à l’infirmerie, qu’une relation de confiance et un dialogue peut s’établir avec les personnels de santé. Les questionnements des élèves en matière de vie affective ou sexuelle doivent alors être pris en compte de manière individuelle. C’est dans ce contexte que les infirmières scolaires peuvent délivrer la contraception d’urgence, dans certaines conditions définies par la loi. Rappelons par ailleurs que, depuis avril 2008, tous les lycées sont équipés d’un, voire de deux distributeurs automatiques de préservatifs.

Les infirmières scolaires, qui reçoivent les élèves en situation de détresse ou d’urgence, établissent le planning des interventions des associations relais ou adressent les élèves qui le souhaitent vers des structures extérieures spécialisées.

Ainsi, en Ile-de-France, le CRIPS (Centre régional d’information et de prévention santé) intervient à la demande du Conseil Régional dans 89 % des lycées de la région. Sous la forme de débats ou de théâtre forum, les 2 000 interventions annuelles du CRIPS concernant la vie affective et sexuelle stimulent la parole et la réflexion et permettent aux adolescents de réfléchir aux situations auxquelles ils sont confrontés. « Nous sommes là pour aider les élèves à répondre à leur questionnement : quand parler du préservatif ? Faut-il passer à l’acte ? Puis-je dire non ? Suis-je prêt ? Le thème de la contraception, de l’IVG et de la grossesse précoce n’arrive qu’au fil du débat, à l’initiative des adolescents eux-mêmes », explique Consuelo Gonzalez, coordinatrice de l’équipe qui mène ces actions de prévention. L’objectif est de développer chez les élèves des compétences psycho-sociales qui leur permettent de faire des choix et d’assumer leurs décisions. « Nous essayons d’agir en amont, avant que le taux d’IVG ou de grossesses non désirées soit en augmentation dans un établissement », conclut-elle.

VOIR AUSSI 

Le Crips d’ÎLe-de-France

Le Mouvement français pour le planning familial