Un écart entre les missions et les ressources

La médecine scolaire est, selon ces députés, un véritable acteur de la politique de santé publique en faveur des enfants et des adolescents. La médecine scolaire est pourtant dans une situation délicate : « l’écart n’a jamais été aussi grand qu’aujourd’hui entre les missions qui lui sont confiées, de plus en plus nombreuses, et ses ressources, qui, après avoir connu un renforcement au début des années 2000, connaissent désormais une phase de décrue démographique majeure ». Ils insistent également sur une nécessaire adaptation des textes qui régissent la médecine scolaire. Les textes actuels sont en effet désignés comme « anciens et plus en mesure de replacer les tâches attendues de la part de ces personnels dans une architecture d’ensemble ».

Chute du nombre de vocations

Le rapport le souligne, « en 2010, seulement trois nouveaux professionnels se sont inscrits au tableau de l’Ordre des médecins ». Ainsi, le nombre de nouveaux médecins scolaires est passé au niveau national de 99 en 1990 à seulement 3 en 2010. Le ministère de l’Education nationale a pourvu 35 postes de titulaires en 2010, mais ces recrutements concernaient à 90% des médecins qui intervenaient déjà en milieu scolaire comme vacataires.

« Des mesures urgentes pour revaloriser la profession »

Pour rendre le métier attractif et reconstituer rapidement un vivier de candidats, les députés proposent d’inscrire la promotion de la santé dans le Code de l’éducation comme une mission à part entière de l’école, mais aussi d’augmenter les moyens financiers et humains face à des moyens qui sont restés stables depuis dix ans, selon la Cour des comptes. En lien avec ce travail parlementaire, Didier Migaud, son président, a proposé en octobre dernier d’améliorer le statut et les salaires des médecins et infirmières scolaires. La Cour des comptes avait notamment relevé un niveau de salaire inférieur pour un médecin scolaire débutant, comparé à un interne en médecine.

La Fédération des Autonomes de Solidarité observe que les personnels du secteur médico-social auquel apartiennent les médecins scolaires sont, au même titre que l’ensemble des personnels d’éducation, confrontés à des litiges avec les usagers de l’école (élèves ou parents d’élèves).