« L’Ecole au cœur d’une société en réseau »

Selon le rapport de la mission Fourgous, « l’irruption de l’outil numérique, le flot d’informations qu’il véhicule, les échanges et partages qu’il facilite, nous contraint à revisiter nos modèles d’apprentissage et nos pratiques d’enseignement ».

Cette mission parlementaire envisage ainsi les TICE comme un moyen de « se former, de collaborer et d’innover » pour faciliter les « apprentissages individualisés, collaboratifs, créatifs », dans la direction d’un « système d’évaluation-accompagnement ». L’analyse de la mission Fourgous s’est appuyée sur des observations internationales pour dresser un constat : « il existe une forte corrélation entre le travail collaboratif et l’efficacité des élèves, entre le travail collaboratif des enseignants, leur bien-être et la réussite des élèves ».

La formation des personnels de l’éducation,
« un élément central »

Si le rapport Fourgous envisage les TICE comme « catalyseurs de pratiques innovantes en classe » favorisant l’égalité des chances, il souligne que ce potentiel dépend d’une nécessaire adaptation de la formation initiale et continue des personnels de l’éducation afin d’accompagner, de soutenir, de valoriser ces derniers. Eclairage international intéressant, au Royaume-Uni ou au Québec, des « ambassadeurs numériques » accompagnent les professeurs dans l’innovation de leurs pratiques.

Les grands chantiers du programme présidentiel sur le numérique à l’école

Plusieurs pistes ont été avancées par l’équipe de François Hollande durant la campagne pour structurer l’évolution de l’offre pédagogique avec le numérique :

  • création d’une grande plateforme publique d’e-éducation destinée aux enseignants, aux élèves et aux parents ;
  • création d’une spécialisation optionnelle numérique dans les ZEP, mesure qui devrait par la suite être étendue à toutes les séries ;
  • l’accent a également été mis sur la formation des personnels de l’éducation à ces outils pour s’approprier de nouvelles méthodes de transmission par le numérique.

Fleur Pellerin le soulignait durant la campagne, « le numérique, c’est une sorte de grammaire de la modernité, c’est un chantier politique à lancer. De la même manière que nous avons investi dans l’e-administration, nous devons aujourd’hui investir sérieusement dans l’e-éducation ».

Position de la Fédération des Autonomes de Solidarité

Un consensus gauche/droite semble ainsi se dessiner autour de l’importance du numérique à l’école, restent toutefois à définir les moyens techniques et financiers à mettre en œuvre. En effet, ce développement doit également être encadré et accompagné d’une formation des personnels.

Selon Roger Crucq, Président de la FAS, « il relève de la responsabilité de chacun, des familles, des personnels eux-mêmes, mais aussi de l’institution de contribuer à ce que ces outils, dont on sait qu’ils rendent possible le meilleur, demeurent des outils de rassemblement des intelligences plutôt que support de la médiocrité. Les Autonomes de Solidarité Laïques et leur Fédération prennent toute leur part dans ce projet et soulignent l’importance de la formation des personnels à ces outils ».